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Quittant la cour du Couvent, on franchit un porche aménagé sous la plus importante des deux granges aux dîmes : c'est la porte Saint-Michel, entrée de l'abbaye ; du côté de la place des Églises, elle est surmontée par un blason, aujourd'hui illisible. A l'époque de l'abbaye, un portail séparait le domaine réservé des moines de l'espace ouvert aux laïcs ; Car l'église abbatiale était l'église des moines. Les paroissiens avaient leur propre église hors de l'enceinte de l'abbaye : l'église Saint-Eloi (voir Hors les murs) ; le "personnel" de l'abbaye avait aussi sa paroisse extérieure, l'église Sainte-Apolline.
Porte Saint-MichelLa porte papale (373x500 33 ko)
La place des églises était la "cour basse" ou encore la "cour de derrière" du monastère. On y accédait, de l'est, par la porte Saint-Michel, de l'ouest par une porte fortifiée (au niveau de la pharmacie actuelle), et du sud, par un troisième porche, disparu aujourd'hui : la porte de l'abbé. Elle était autrefois bordée par des écuries, des granges, dont la grange aux dîmes perpendiculaire à l'église abbatiale, et des pressoirs ; les maisons d'habitations qui l'entourent aujourd'hui ont été construites après le XVIIIe siècle. (Voir la vue cavalière d'Edmond Michel)
Depuis 1921 s'élève devant le clocher un monument aux victimes des dernières guerres, que l'on a tenté d'intégrer à la place en reproduisant sur ses quatre faces l'arcature de la porte papale toute proche.

Inauguration du monument aux morts.

En octobre 1921, pour l'inauguration du monument aux morts, le maire de Ferrières prononça un long discours dont voici un extrait :
Ce monument […] je l'offre à vous d'abord, pères, mères, épouses, fiancées, fils et filles de ceux qui reposent loin d'ici, maintenant encore dans les ossuaires des champs de batailles […]. Il rappellera à chacun de vous l'humble croix de bois à l'ombre de laquelle dort de son sommeil éternel celui qu'il a aimé. […] Je l'offre aussi, ce monument, à vous tous, citoyens de Ferrières. […] C'est notre Temple du souvenir, placé entre les anciens murs de ville et la vieille église abbatiale, sur laquelle "le temps a répandu cette sombre couleur des siècles, qui fait de la vieillesse des monuments l'âge de leur beauté". Les noms de nos frères sont là, ne l'oublions jamais.
L'Éclaireur du Gâtinais, 29 octobre 1921

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