Notre-Dame
de Bethléem
(entrée nord) |
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La
présence de ces masques autour du portail nord a une signification symbolique.
Ce portail, percé du côté gauche de la nef, c'est-à-dire a sinistra,
était communément nommé la "Porte des Baptêmes", ou la "Porte du Diable".
Les catéchumènes, qui franchissaient cette porte pour recevoir le sacrement,
laissaient à l'extérieur le paganisme et le mal, représentés par les figures
grimaçantes. Pour certains, ces figures aux pommettes saillantes et aux yeux bridés évoqueraient les Huns : mais la terreur qu'ils ont inspirée serait-elle encore vivace cinq ou six siècles après leur passage en ce lieu ? D'autres y ont vu des masques de Normands, envahisseurs plus proches dans le temps : mais, dans l'iconographie de l'époque, les traits des Vikings sont bien différents ; le masque du chef normand Raynaldus au mur de l'abbatiale de Saint-Benoît-sur-Loire le montre clairement. Selon une autre hypothèse, ce sont peut-être des Hongrois : au Xe siècle, une de leurs bandes dévasta la région de Sens et s'avança jusqu'à Orléans. Autour de Ferrières, des lieux-dits "Les Hongres" (Courtemaux, Saint-Loup-de-Gonois), ou la "Cour des Hongres" (Griselles) témoignent de leur passage, voire de leurs séjours, marqués par des pillages et des exactions. Rien d'étonnant à ce que ces masques aux traits caractéristiques des Hongrois, devenus des Ogres dans l'imagination populaire, soient ici l'incarnation du Démon ! |
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